Accueil
Remonter
Répertoire
Charte Organiste
SNPAMC
Convent. Collect.
Enquête (en ligne)
Enquête (hors ligne)
AFPjan2000
Ensembles musicaux avec orgue
Arsène Bedois
Nanon Bertrand
Francis Chapelet
Sophie-Véronique Choplin
Hervé Desarbre
lsabelle Fontaine
Vincent Genvrin
Jean Guillou
Naji Hakim
Jean-Paul Imbert
Eric Lebrun
Caline Malnoury
Didier Matry
Pierre Pincemaille
Dominique Preschez
Arnau Reynes
George Robert
Lionel Rogg
Helga Schauerte
Marika Stoel
Sarah Soularue
Olivier Vernet
Vincent Warnier

Jean GUILLOU

Résumé - Texte complet publié par l'Argos - site de T. Ohbayashi
site officiel
chez Universal Music

Résumé

Jean Guillou est né en 1930. Après des études à Paris, il enseigna deux ans à Lisbonne, puis s'installa à Berlin-ouest quelques années et y créa ses premières oeuvres éditées pour orgue et musique de chambre. C'est à Cracovie en 1965 que l'on exécuta son premier oratorio Le Jugement Dernier, et au Festival de Berlin, dans la Philharmonie, son oeuvre pour orgue Pour le Tombeau de Colbert.

Il est nommé titulaire des grandes orgues de Saint-Eustache en 1963. A ce jour, il a écrit cinq concertos pour orgue et orchestre, trois symphonies, un concerto pour violon et orgue, un concerto pour piano et orchestre, et quantité de pièces pour orgue seul, orgue et autres instruments ainsi que pour piano.Sa carrière d'interprète a été couronnée en 1982 par l'American Guild of Organists qui lui attribua le prix "International Performer of the Year". Comme pianiste, il fit entendre pour la première fois en France et en Angleterre la sonate pour piano de Julius Reubke. Pour le tricentenaire de la mort de J.S.Bach en 1985, il donna à plusieurs reprises l'intégrale de l'oeuvre d'orgue du Cantor, en France et à l'étranger, organisant une chronologie personnelle de cette oeuvre répartie sur dix concerts.

Depuis 1970, Jean Guillou est professeur au Meisterkursus de Zürich (cours d'improvisation et d'interprétation). Son livre L'Orgue, Souvenir et Avenir présente ses idées sur la facture d'orgue telle qu'il la conçoit comme organiste et compositeur. En tant qu'organologue, il a donné un style à l'orgue du XXème siècle, en dirigeant notamment la construction des orgues de l' Alpe d'Huez, du "Chant d'Oiseau" à Bruxelles, de la Tonhalle de Zürich et de la salle du conservatoire de Naples.

Après avoir enregistré de nombreux disques (Prix de la Critique en 1980, Prix de l'Académie Liszt de Budapest en 1982) pour Philips, CBS, Festivo et Verany, Jean Guillou est maintenant édité par la maison américaine Dorian Recordings.

Novembre 1997 : les trois premiers disques de Jean Guillou par lui-même, aux grandes orgues de Saint-Eustache, sont publiés par Philips. Les enregistrements ont été effectués de 1995 à 1997.

Texte proposé par l'ARGOS

Association pour le Rayonnement des Grandes Orgues de Saint-Eustache, avec l'accord du Maître :

Jean Guillou, organiste titulaire des grandes orgues de Saint-Eustache depuis 1963 est avant tout un compositeur qui a su faire reculer considérablement les limites techniques du jeu instrumental pour élaborer et développer, depuis ses jeunes années plus ou moins secrètement, un monde musical singulier et d'une grande individualité, mais que la notoriété de l'interprète a laissé quelque peu dans l'ombre.

Une thèse de doctorat fut soutenue à la Sorbonne par Jean-Philippe Hodant, intitulée "Rhétorique et Dramaturgie dans l'oeuvre musicale de Jean Guillou", travail consacré notamment à l'étude de trois compositions majeures :
"La Chapelle des Abîmes"
"Judith-Symphonie" pour Mezzo-soprano et grand orchestre
et "Hypérion".

Son postulat était de faire apparaître que l'Art de Jean Guillou consiste en la création d'une rhétorique musicale autonome s'apparentant à un discours littéraire : récit musical qui enferme et contient également des gestes dramatiques, se fait stylisation dramaturgique délivrant un langage parfaitement structuré, se confondant en un même geste poétique.

C'est dans ce sens que Jean Guillou tend à façonner un nouveau visage de l'orgue ; un orgue délivrant aux oreilles des auditeurs des messages poétiques, fantastiques, à l'image de l'énigme du monde unique et multiple de l'orgue. Succédant à la tradition symphonique, puis à l'orgue contemplatif de Messiaen qui méditait les textes liturgiques et apportait la première révolution esthétique de la musique d'orgue, Jean Guillou invente l'orgue dramaturgique, initiant la deuxième rupture de notre siècle. Ici, l'orgue, agissant à la manière d'un acteur placé en situation, se mettant en scène, détaché de toutes références à l'image "d'instrument religieux", devient actif.

Créateur à multiples facettes, Jean Guillou possède une personnalité musicale et artistique plurivalente. Pianiste, il ressuscite la Sonate de Julius Reubke, élève de Liszt, mort à 24 ans après avoir laissé deux chefs-d'oeuvre : cette Sonate pour piano et une autre Sonate pour orgue ; Jean Guillou est le seul à avoir interprété ces deux oeuvres d'une demi-heure chacune, en enregistrement et en concert.

Professeur, il enseigne depuis 1970 au "Meisterkursus" de Zurich. Mais Jean Guillou est également le créateur d'une facture instrumentale novatrice. Il fut le concepteur, entre autres orgues, de ceux de l'Alpe d'Huez, du "Chant d'Oiseau" à Bruxelles, du Conservatoire de Naples, et de la Tonhalle de Zurich, imposant une personnalité et un nouveau style à l'orgue du XXème siècle. Cette conception de l'orgue est d'ailleurs la clef de son ouvrage "L'Orgue, Souvenir et Avenir", qui en est à sa troisième édition (Buchet-Chastel, Paris). Ce livre évoque toute l'histoire de l'orgue depuis le IIIème siècle avant notre ère jusqu'à la description de ses propres instruments et du projet de son "Orgue à Structure variable". Ce traité se termine par un chapitre sur l'interprétation, sur l'improvisation et la création en général.

Jean Guillou est en outre l'auteur d'études sur "La Musique et le Geste" ainsi que d'autres sujets tels que "L'inspiration musicale dans le poème de la Jeune Parque" de Paul Valéry et la structure harmonique du roman "Les Faux Monnayeurs" d'André Gide. Outre le texte qu'il écrivit pour son oeuvre "Alice au Pays de l'orgue", il utilisa certains de ses poèmes pour composer "Aube", pour 12 voix et Orgue ou le "Poème de la Main" pour Soprano et Piano.

Jean Guillou s'intéressant tout particulièrement à l'alliance de l'orgue avec d'autres instruments a écrit 5 Concertos pour Orgue et Orchestre, des oeuvres pour Piano et Orgue, pour Violoncelle et Orgue, pour Clarinette et Orgue, etc.

Jean Guillou a réalisé plus de quarante enregistrements pour Philips, CBS, Festivo ou Dorian. Il a gagné le Grand Prix Liszt de l'Académie Liszt de Budapest et a été nommé en 1982 International Performer of the Year par la section new yorkaise de la Guilde américaine des organistes.

 

 (Accueil) (Recherche) (Fréquentation) (Auteurs) (Nous écrire)  (Haut de page)